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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 18:44

 

Nouvelles craintes de fission nucléaire à la centrale de Fukushima

LEMONDE.FR avec AFP | 02.11.11 | 06h54

 

Vue aérienne du réacteur 1 de Fukushima, le 10 avril.AFP/HO

L'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a annoncé mercredi qu'il avait commencé à injecter un mélange d'eau et d'acide borique dans un des réacteurs où une nouvelle réaction de fission nucléaire pourrait s'être produite. Tokyo Electric Power (Tepco) a précisé qu'il s'agissait du réacteur n° 2 de la centrale Fukushima Dai-Ichi, gravement endommagée par un séisme et un tsunami géant le 11 mars.

"Nous ne pouvons pas écarter la possibilité d'une réaction de fission nucléaire localisée", a déclaré le porte-parole de Tepco, Hiroki Kawamata, ajoutant que l'injection de ces produits était une mesure de précaution. La fission nucléaire est le processus qui se produit habituellement dans les réacteurs atomiques, mais de façon contrôlée, ce qui n'est pas le cas à Fukushima. Tepco affirme toutefois que la température et la pression à l'intérieur du réacteur, ainsi que le niveau des radiations, n'avaient pas grandement changé.

Trois des six réacteurs de Fukushima Dai-Ichi ont été endommagés, de même que la piscine du quatrième, après la rupture de leur alimentation électrique et l'arrêt de leur système de refroidissement, accidents provoqués par le séisme et le tsunami du 11 mars.
Les craintes d'un redémarrage de fission nucléaire (
"recriticalité" selon le jargon des experts) sont apparues après la découverte (en cours de confirmation) de gaz xenon 133 et 135, lesquels sont générés lors d'une fission nucléaire.

Ces substances ayant une durée de vie radioactive courte – cinq jours pour le xenon 133 et neuf heures pour le xenon 135 –, la fission qui les a dégagées est forcément intervenue très récemment. Cette nouvelle avarie intervient alors que, grâce aux mesures prises depuis des mois pour refroidir les réacteurs, les températures au fond des cuves ont été ramenées depuis plusieurs semaines sous 100 degrés Celsius, condition sine qua non pour parvenir à "un arrêt à froid d'ici à la fin de l'année", selon les objectifs visés.

Fukushima : rejets record d'éléments radioactifs en mer

LEMONDE.FR avec AFP | 27.10.11 | 15h01   •  Mis à jour le 27.10.11 | 18h28

 

Les rejets de césium 137 dans le milieu marin, après l'accident nucléaire japonais, ont été estimés à 27 millions de milliards de becquerels.REUTERS/SUKREE SUKPLANG

Une très forte contamination radioactive du milieu marin s'est produite après l'accident dans la centrale japonaise de Fukushima, avec des rejets de césium 137 estimés à 27 millions de milliards de becquerels, a indiqué jeudi 27 octobre l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

 

"Ce rejet radioactif en mer représente le plus important apport ponctuel de radionucléides artificiels pour le milieu marin jamais observé", relève l'IRSN. "Ce résultat est environ deux fois plus élevé que celui estimé par l'IRSN en juillet et vingt fois plus important que l'estimation faite par l'opérateur japonais Tepco, publiée en juin", précise l'institut français dans une note d'information. Il estime que sur la quantité totale de césium 137 rejeté directement en mer du 21 mars jusqu'à mi-juillet, de 27 millions de milliards de becquerels, l'essentiel (82 %) a été rejeté avant le 8 avril.

 

EAUX CONTAMINÉES ÉLOIGNÉES VERS LE LARGE

Grâce à un des courants marins les plus forts du globe, les eaux contaminées ont toutefois été rapidement éloignées vers le large. "La localisation de Fukushima a permis une dispersion des radionucléides exceptionnelle", souligne l'IRSN. Diluée dans l'ensemble du Pacifique, l'importante quantité de césium 137 déversée ne devrait au final conduire qu'à des concentrations de 0,004 becquerel par litre, deux fois plus que les retombées des essais nucléaires atmosphériques des années 1960.

 

SURVEILLANCE DES ESPÈCES MARINES PÊCHÉES

D'après les mesures dans les sédiments côtiers et l'eau de mer, "les concentrations ne devraient pas avoir d'impact en termes de radioprotection", sur les poissons vivant en haute mer. Cependant, ajoute l'IRSN, une "pollution significative de l'eau de mer sur le littoral proche de la centrale accidentée pourraitpersister dans le temps", à cause notamment du ruissellement des eaux de surface sur les sols contaminés.

"Les organismes benthiques [vivant près des fonds marins] ainsi que les poissons au sommet de la chaîne alimentaire", sont, dans la durée, les plus sensibles à la pollution au césium, relève l'IRSN, invitant à poursuivre une surveillance des espèces marines pêchées dans les eaux côtières. La radioactivité du césium 137 diminue de moitié tous les trente ans.

 

 

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